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jeudi 14 mars 2019

Balance TA...

"Ils parlent tous comme des animaux
De toutes les chattes ça parle mal
2018 j'sais pas c'qui t'faut
Mais je suis plus qu'un animal
J'ai vu qu'le rap est à la mode
Et qu'il marche mieux quand il est sale
Bah faudrait p't'être casser les codes
Une fille qui l'ouvre ça serait normal
Balance ton quoi
Même si tu parles mal des filles je sais qu'au fond t'as compris
Balance ton quoi, un jour peut-être ça changera
Balance ton quoi" Balance ton quoi. Angèle
Je ne sais pas si tu as remarqué, mais en ce moment, et ça ne fait que monter crescendo, on est assaillis, sur les réseaux sociaux, par la révolution. Ni plus ni moins, la révolution du clito.
Bon, effectivement, pour ceux qui ne sont abonnés qu'à des comptes de bouffe, de fitgirls, ou de trailers, cela n'est sans doute pas le cas. Mais pour certaines d'entre nous, comme moi, qui se revendiquons clairement féministes et fières de l'être, les comptes associés à ce courant d'idées se montrent pointus, incisifs, percutants, à ce propos.
Pas un jour, sans que je ne tombe sur une image de clitoris, la volonté de l'enseigner, d'expliquer comment cela fonctionne aux jeunes au sein des cours d'éducation sexuelle au collège.
J'avoue que cela fait plusieurs jours que je me questionne, je m'interroge là dessus. 
Evidemment que c'est une bonne chose d'expliquer aux jeunes que le sexe n'est pas que performance et que le plaisir féminin est évidemment aussi important, sinon plus (je déconne) que le plaisir masculin.
Avant d'avoir mon premier orgasme, je ne me souviens pas qu'on m'ait parlé de clitoris avant.
Je n'ai jamais entendu personne me dire, tu vas voir ma grande, tu vas grimper aux rideaux, avoir des spasmes, ne plus savoir où tu habites, et ne penser plus qu'à ça, non.
On m'a parlé de contraception, on m'a bien prévenue que je pouvais dire non, on m'a dit de faire attention à ma réputation, ça oui. On m'a bien dit qu'une fille qui couchait le premier soir, c'est une fille facile, que c'est pas bien.
On prend bien soin de nous couper les ailes à nous les femmes, afin d'entraver volontairement ou pas d'ailleurs  notre liberté sexuelle et bon je vais m'arrêter là, sinon je vais me fâcher toute rouge.
Je me souviens comme bon nombre d'entre nous, m'être dite, bien avant cet orgasme, ah donc c'est ça le sexe. Bon soit. Alors ça va être long.
Alors je trouve ça bien, qu'on parle aussi aux novices de la version édulcorée du sexe, de la version fun , et pas que des trucs plus darks, qu'ils connaîtront aussi, évidemment.
Prévention, information et j'ai envie de rajouter promesses!
D'après tout ce que je vois, tout ce que j'entends, il est clair que la révolution est en marche, et je ne sais pas quoi en penser en fait.

Je trouve ça génial de s'opposer à ce putain de système patriarcal, où la femme s’exécute tandis que  l'homme dispose. Mais à l'inverse, je trouve aussi qu'on en parle beaucoup mais que les moeurs ont évolué depuis un petit moment non?
J'ai peu le souvenir de partenaires égoïstes au point de ne se soucier que d'eux.
Puis si cela a été le cas, ça s'est bien évidemment terminé en bonne partie de rigolade avec les copines.
Je trouve que l'on se plaint énormément, de l'image que peuvent avoir de nous les femmes, nos homologues masculins.
Nous ne voulons pas être objet, c'est clair, et encore une fois, sans doute suis je chanceuse, mais j'ai pas le souvenir que ce soit arrivé souvent en fait.
On s'insurge, on crie, on aime être hystérique, comme ils disent, dans le fond, pour bien prouver, signaler notre désaccord.
Evidemment, qu'on a toutes croisé des gros porcs, des connards, des dégueulasses, des pervers, des pas respectueux. Evidemment.
Je me souviens d'un mec, qui m'avait suivie partout dans une galerie commerciale, dès que je sortais d'un magasin, il était là à m'attendre, avec son regard bleu perçant flippant. Je me souviens que j'étais partie en courant à ma voiture, et que j'étais rentrée fissa chez moi. Je portais une minijupe en cuir, et mon père m'avait dit, c'est pas ça le problème, t'as le droit de t'habiller comme tu veux, c'est lui le problème, c'est lui qu'était pas net.
Je me souviens ce responsable d'un grand service des sports, plus lourd que jamais, vingt de plus que moi, et ses textos permanents et plus graveleux les uns que les autres, je me souviens ma démission, et qui depuis que les langues se sont déliées avec #balancetonporc, s'est fait lapider sur la place publique et virer.
Des histoires comme ça, on en a toutes à la ramasse à te raconter.
Est ce un problème de sexisme ou tout bonnement d'éducation, de communication, ou d'appréhension des codes?
Je me suis demandée alors comment les mecs biens vivent ça aujourd'hui.
Mon meilleur ami me dit qu'il a parfois peur d'adresser la parole aux femmes parce que certaines se sentent agressées comme s'il allait les violer. Evidemment, je ricane lorsqu'il me dit ça, mais dans le fond, y a t'il de quoi se fendre la poire, je ne sais pas.
Moi ce que je crois, c'est que plus on prend la parole, plus on revendique notre droit d'être libre, notre droit d'être femme, notre droit à une liberté sexuelle propre à nos désirs et nos envies, plus certains d'entre eux ont la pression.
Ce que je crois aussi c'est qu'on est prisonniers des années 90. 
Je m'explique, je vais faire des raccourcis, tu seras d'accord ou pas, mais années 90, "toujours plus loin, plus fort, plus vite, jusqu'au bout de l'extrême limite, tu vas droit au coeur de l'action..."(Générique Extrême limite).
Déjà, déjà, je comprends, tu es impressionné par mes références, bref, la performance les gars.
J'ai le sentiment lorsque j'entends parler de sexe, qu'on parle de perf, et qui plus est dans le milieu de sportifs dans lequel je traîne, et j'avoue que cela m'attriste.
Culte de la performance, toujours plus de partenaires, toujours plus de zapping, toujours plus de prouesses, faut être bonne, faut être chaud de la canne.
Alors je me suis demandée ce qu'était un bon coup, in fine.
J'ai pensé aux conversations que peuvent avoir les mecs, et celles que nous avons réellement entre femmes à huis clos.
Au delà du fait qu'on puisse se moquer des attributs masculins, et de détails purement corporels, il me semble qu'on parle véritablement de techniques. Et ce qu'on vante souvent finalement n'est pas la performance, loin de là, mais les gestes sensuels. La sensualité.
Je n'ai pas l'impression d'avoir évoqué des prouesses, des performances mais bel et bien des détails techniques. Et en y réfléchissant plus précisément, ce qu'il en ressort souvent, en filigrane de nos conversations crues, c'est le besoin, la recherche de sensualité.
Finalement, on pourra parler de clito autant qu'on veut, faut pas oublier non plus à quel point on met la pression aux hommes. Il faut que leur corps soit musclé, sans pour autant être bodybuildé, il faut que leur sexe soit d'une taille correct mais sans être trop gros, il faut être résistant sans que cela dure trop longtemps. il faut, il faut...
Et puis, s'ils ont la pression, nous aussi, que celle qui n'a jamais simulé lève la main!
Pourquoi s'infliger ça? Parce qu'on a toutes simulé par politesse, par ennui, pour faire plaisir.
Et je me dis que si on l'a fait, c'est à cause de cette foutue performance.
Tout le monde a la pression et c'est pas normal. On se dépêche de consommer et c'est pas normal.
C'est pas anodin de partager son intimité bordel. C'est cela qu'on doit enseigner aux jeunes, que c'est pas anodin de se retrouver nu avec, devant quelqu'un à jouer à touche pipi, sérieux.
Et que justement, cette surconsommation doit cesser. Chacun fait ce qui lui plait bien entendu, ce n'est que mon point de vue de femme.
Le désir, pour moi, se construit. Et je crois que je choisis mille fois la sensualité à la sexualité pure et dure.
Je repense au doux insaisissable lors de notre premier rendez-vous qui m'a caressé la main au moment de partir, ou lorsqu'il a replacé une mèche de cheveux derrière mon oreille.
Je me souviens ce type, loin de mes  stéréotypes de beauté, qui était d'une délicatesse, d'une sensualité hors normes.
Je repense, à ce mec beau comme un dieu, et nos jeux de regards au départ d'une course.
Je repense aux regards puissants, langoureux, noir ébène du goujat et à ses remarques toujours particulièrement bien senties.
Je repense au souffle sur mon cou de ce footballeur qui me chuchotait des blagues au creux de l'oreille à la fac.
Alors c'est quoi un bon coup. Un serial niqueur? Une grosse kikette? 
Moi je crois qu'un bon coup, à mon sens, c'est l'homme dans les bras duquel, tu te sens femme plus que de raison. Un bon coup, finalement c'est celui avec qui tu te sens toi.
Un bon coup, c'est celui qui sait créer l'envie, le désir, d'une simple mèche replacée, d'un regard ardent, d'une main subtilement placée dans le bas du dos, ou même pourquoi pas d'une joute verbale. ça démarre d'un jeu visuel, auditif ou même kinesthésique.
C'est ça qu'on devrait expliquer aux jeunes.
Je finirai ce questionnement sans réelle réponse par la sensualité que je revendique haut et fort...
"Des baisers qui piquent encore et encore, embrasse moi chéri, au fond, je rêve que tu me dévores..."
"Amourachée de sa petite gueule d'allumeur, maladroite, je m'accroche au flipper!"


mercredi 16 janvier 2019

Avec ton souffle seulement

"Agrandis-moi, force la ferveur
Réponds-moi, inspire mes peurs
Porte ma croix juste quelques heures
Donne-moi la foi, inspire mes peurs
Termine de signer
Entre les hommes l'idylle qui va me décider
À rester anti-cynique, résiste à mes idées
Qu'on scie la branche sur laquelle on est ainsi sacrés
Donne-moi des signes" J'arrive. Ben Mazué

La semaine dernière, lorsque je me suis offert un tête à tête avec La Rhune, tu étais là. Je sais que t'étais là avec moi, je l'ai senti.
Sur la dernière montée, je n'ai pas eu le souffle court, mon rythme n'a pas faibli, loin de là, il s'est accéléré, même, j'avais le sourire au lèvres, un sentiment de liberté pas possible, et ta grosse main, qui me poussait dans le dos.
J'étais légère, parce-que j'ai bien senti que t'étais là, à me porter, trop content, de pouvoir passer un peu de temps avec moi.
Sache que je ne suis plus en colère contre toi. 
Sache que pas un jour ne passe sans que je ne pense à toi. Parfois, les souvenirs sont heureux, parfois pas.

Parfois, je te parle, je t'appelle, et il ne se passe rien, il ne se passe plus rien, comme quand, tu étais parti, et c'est insupportable.
Parfois, je sens ton parfum avec la bouteille que j'ai gardée, et un énorme nœud vient s'installer dans ma gorge.
Et puis d'autres fois, je regarde vers le ciel, et je sais que tu es là, que tu es tout près.
Et je me sens si légère, je me sens si bien lorsque je sens que tu me regardes.
J'ai tellement aimé que tu me regardes, j'ai tellement tout fait pour que tu me regardes.

Parfois, je me demande ce que tu penses de tout ça. Ton départ nous a anéantis, nous a divisés, nous a même brisés.
C'était pas jojo dans les premiers temps, puis finalement, c'est peut-être un peu comme un pays bombardé pendant la guerre. Il est foutu, enfin c'est ce qu'on croit.
Puis on fait la paix, et on reconstruit petit à petit, avec beaucoup de patience, un peu de bienveillance, beaucoup d'amour, et on reconstruit tout neuf.

Avec une âme un peu abîmée certes, mais du renouveau, beaucoup de renouveau.
Et on vit, on fait , on expérimente, pour soi, pour toi, pour nous.
Moi, dans le fond, je suis certaine que tu t'es souvent convaincu, que t'étais indispensable.
Tu nous l'étais, mais on a du faire sans toi, et on s'en sort pas mal.
On a tous changé, on a tous fait des choix.

Je pleure moins, depuis que tu es parti, ton absence m'a endurcie.
Maman aussi a changé, elle est devenue plus indépendante évidemment, elle est belle, elle fait du sport, tu te rends compte, elle mange des truffes, et me fait des spritzs, la maison du bonheur, toujours...
Elle a des projets, elle vient souvent me voir, et on s'est retrouvées, après une longue traversée du désert où elle n'a jamais cessé de se battre.

Tu dois être fier, même si tu ne l'aurais jamais dit.
Tes petits yeux bleu gris t'auraient trahi, ton sourire si généreux se serait élargi, et j'aurais pu déceler toute la bonté de ton âme, en l'espace d'une seconde.
Tu me manques, souvent, mais ce qui me manque le plus, c'est de ne plus dire Papa.
Quand tu es mort, je me suis dit, mais mince, je ne dirai plus jamais Papa.
C'est bizarre de se dire ça, mais comme c'est souvent le premier mot qu'on prononce, je me dis pas tant que ça.
J'aime sentir quand tu es derrière moi, ça me donne une de ces forces, t'as pas idée...

Continue de venir me voir, je suis forte,je fais en sorte de l'être, je me dis que ça va aller, et au final, ça va toujours.
 Mais quand même... je suis fragile dans le fond et j'ai encore besoin de toi, parce-que je suis en train de perdre la foi en fait.

Là, où je te trouve un peu limite, c'est sur le fait que tu te sois barré avec le moule.
Comment je vais faire maintenant.
Tu t'es cassé avec le moule des mecs comme toi. Et ça franchement t'aurais pu éviter, pas très club.
Y en a plus des comme toi, j'ai beau cherché, j'ai pas trouvé, alors je ne veux plus poursuivre ma quête, j'abandonne, Papa.
Toi, qui me pousse dans les montées à la montagne, toi qui me souffle, régulièrement, au creux de l'oreille, "ça va aller ma belle", souffle leur, dis leur comment il faut être.

On ne s'étalera pas sur tes coups de sang absolument abominables, ni sur ton manque de patience absolu, on ne parlera pas de ton côté lunaire bien sûr.
Je me souviens, une fois, tu as oublié mon anniversaire, j'ai été pleurer au fond du jardin.
J'en ris toute seule, tellement je trouve ça ridicule, bref. 
Tu es parti en trombe sans rien dire.
Et trente minutes plus tard, tu te ramenais avec un gros bouquet de fleurs entre les mains.
Je n'ai jamais vu homme aussi attentionné, et droit, jamais.

Je voudrais que tu leur expliques, je voudrais que tu leur dises, que les réseaux sociaux c'est pas la réalité.
Dis leur que j'ai besoin de faire l'intéressante mais que dans le fond, y autre chose.
Dis leur que j'ai toujours fonctionné comme ça, mais qu'il faut avoir l'envie de gratter le vernis.
Dis leur, souffle leur au creux de l'oreille, que l'amour 2.0 c'est de la merde en tupperware, parce que j'étouffe Papa, ils ne comprennent rien.
Un jour, tu m'as dit, y a les femmes qu'on aime, et puis y a les autres.
Hélas, moi je suis les autres. Je suis celle pour qui on a pas le petit coup de cœur, l'étincelle, j'en passe et des meilleurs et j'explose Papa.
Je vomis sur les conversations Whatsapp, et Messenger, je n'en veux plus.
Tu t'es cassé avec ton moule de mec bien, loyal, fiable et stable, alors je fais la grève, l'abstinence, j'abandonne.
Tiens, ça me rappelle un passage de film, qui résume absolument l'état d'esprit dans lequel je me trouve...

C'est pas pour moi.
C'est plus pour moi, trop de déception, trop de peine, dis leur qu'à chaque fois qu'ils m'ont lancé une phrase assassine, un mot de trop, ou de moins,à chaque fois, leur silence de type sans couille,  c'est un morceau de mon coeur jadis brisé et recollé qui s,'est envolé.
Je sens bien qu'il commence à y avoir de moins en moins de place et de plus en plus d'appréhension.
Je me souviens avant, j'avais peur de rien, j'avais de l'amour à revendre, je prenais des risques inconsidérés. 
Et maintenant, Papa, je ne veux plus prendre de risque, je ne veux plus être dans l'attente d'un message à la con, je ne veux plus penser que je ne suis pas assez bien.
Souffle leur de remballer leurs belles paroles, dis leur que désormais seuls les actes primeront, et encore.
Je veux des actes. Des trucs que t'aurais peut-être pu faire.
Je pense à la fois, où vous étiez ensemble depuis pas longtemps avec Maman et que sur un coup de tête, elle t'avait rendu tes cadeaux dans une boîte à chaussures et s'était carapatée parce-que tu faisais trop la bringue.
Je n'imagine même pas comment elle avait du te faire ramer. J'imagine comme tu ne devais pas en mener large, ah on faisait moins le mariole!
Eh bien tu vois, avec moi, ils font tous les marioles, alors souffle leur, dis leur qu'il n'y a pas de quoi parader, loin de là.
Papa, je veux des mots glissés sur mon pare-brise, des fleurs sur mon paillasson, des excuses quand ça ne va pas, des discussions enflammées, des lettres manuscrites dans ma boîte à lettres.
Je veux qu'il remarque que je sens la noix de coco, que mes cheveux ont une odeur de pina colada, et que mes bottes me font des jambes de Gisele Bundchen ou que du moins j'y crois dur comme fer. 
Je veux qu'il se rappelle que j'ai trois grains de beauté dans le cou, et des doigts de pianiste.
Je sais ce que tu aurais rajouté, bien sûr, et des petits mollets de campeur, bien entendu.
Mais ça n'arrivera jamais puisque tu es parti avec le moule.
Je ne veux plus jamais emmener personne dans mes endroits favoris, je ne veux plus m'afficher. J'ai honte.
J'aurais voulu m'afficher avec toi. Bonne idée, je m'afficherai avec Maman, ah mince c'est déjà fait.
Dis leur que je crache sur leurs messages, que leurs bras me font horreur, et leurs petits morceaux de pipeau encore plus.

Ils ont réussi à me dégoûter, ils sont parvenus à me mettre les abeilles pour de bon. 
J'ai les miquettes, j'ai peur, je ne suis plus capable de prendre des risques parce-qu'au final, c'est tellement bon de ne rien attendre et de ne compter que sur soi même.

C'est tellement rassurant d'être seule, d'être heureuse seule.
Tu sais, tu me manques tout le temps, mais ton départ m'a donné une fabuleuse envie de vivre, une formidable envie de profiter de la moindre parcelle de bonheur.
Chaque minute où je fais quelque chose qui me comble, ça me suffit, et parfois je me demande si ça t'aurait plu.
Je sais ce qui t'aurait plu mais ce soir, j'ai pas non plus envie de tomber totalement dans le pathos.
Rassure toi, je leur parle de toi, beaucoup, je leur montre des photos, je leur dis tout, j'ai tant de souvenirs.
Et j'en ferai, enfin j'essayerai d'en faire des comme toi...
En attendant, je veux encore sentir ta grosse main, qui me filait parfois des gifles, quand je poussais le bouchon un peu trop loin. Je veux la sentir me pousser, et me forcer à avancer coûte que coûte et dans la joie et la bonne humeur par dessus le marché.
Je veux imaginer ton regard bienveillant, mais par contre, débrouille toi comme tu veux, fais moi passer le moule. Envoie le à quelqu'un...
Peut-être qu'un jour, je serai moins fâchée, qui sait.
Et je pense à cette chanson, de ta génération , qui veut tout dire, et rien en même temps , mais qui me parlera toujours à moi...
"Ah tu verras, tu verras,
Tout recommencera, l'amour c'est fait pour ça...
Et tu verras, tous ceux qu'on croyait décédés,
Reprendre souffle et vie dans la chair de ma voix
Ah, tu verras, tu verras..."

Tchao Papa.



jeudi 3 janvier 2019

Je vous trouve un charme fou

"Je regarde devant, je vous vois
Là sur le divan, je vous vois
Même en noir en blanc, je vous vois
Quand arrive le soir, je vous vois
Je sors boire un verre, je vous vois
Même en noir et blanc, je vous vois
Je regarde devant, je vous vois

Je vous trouve un charme fou
Ce petit je ne sais quoi
Moi qui va me rendre floue..." Hoshi

A l'heure du bilan de l'année 2018, je dois avouer que je n'ai pas eu les boules, je dois avouer que j'étais pas non plus pleine d'espoir quant à 2019.
En réalité, j'ai regardé cette année passée avec beaucoup de douceur, avec pas mal de bienveillance et je sais bien pourquoi.
 J'ai repensé à cette soirée de Décembre, un gros coup de moins bien, je t'expliquerai pourquoi après va.
J'ai bien repensé à cette soirée où je n'avais pas du tout envie d'être seule, mais que malheureusement, je ne pouvais pas aller me défoncer sur des tours de piste. A cause d'un ischio récalcitrant au moindre effort, fuck.
Ni une, ni deux, elles se sont pointées chez moi, après l'entraînement, que j'avais du sécher.
Toutes emmitouflés, leur bonnet Carhartt vissé sur la tête, l'une apportant de la bière de Noël, l'autre une bouteille de Lambrusco, une autre, sa bonne humeur, et une autre, des potins bien croustillants.

Ce que je retiens finalement de cette année 2018, c'est qu'on est bien plus heureuse seule, qu'avec un bonhomme dans les pattes. Puisqu'au final, tout se passe et se termine toujours de la même manière.
Ce que je retiens de cette année, c'est que même à mon âge de maman, on peut faire de belles rencontres, se compléter et former une véritable bande de filles.
Ce que je retiens de cette année, ce sont des sorties montagne, des plages, interminables, parfois même à boire des verres de sangria le cul dans l'eau.
Des fausses sessions surf à se prendre des vagues davantage sur la tête que sur la planche mais rire et toujours se traiter avec autant de douceur et de bienveillance.
Quelle chance n'empêche.

Alors voilà, lors de la précédente mise au point, je t'avais plus ou moins parlé de ce type. Ce mec qui m'emballait autant que m'avait captivée le goujat, il y a dix ans, c'est dire. Feu de paille. Un bellâtre pas prêt, dirons nous.
Fort heureusement, ça n'aura pas duré longtemps. La déception aura été de taille certes.
Pour une fois que j'en trouvais un qui me plaisait sur quasi tous les points.
Eh ouais... Lorsque tu es séparée depuis un petit moment, tu as une tendance fâcheuse, sans doute, à savoir ce que tu veux, et encore plus ce que tu ne veux pas.
Et c'est comme ça, que tu te retrouves, au fil du temps à faire des listes. 
Alors tu vois, je veux qu'il soit brun, parce que je ne suis pas trop trop blondinou.
Je voudrais qu'il soit sportif, qu'il aille en montagne, comme ça il m'emmènera dans de nouveaux coins.
Je te rappelle que j'ai bac moins douze en sens de l'orientation.
Je voudrais qu'il ait des enfants comme ça il me comprendra, un peu au moins.
Je veux aussi qu'il ait un beau corps, parce que tu comprends, je suis prof d'EPS alors quand même pour moi, les muscles c'est important. Comme si moi, j'étais gaulée comme Emily Ratajkowski.
Non mais je me fatigue toute seule.
Ce que je ne veux pas, c'est qu'il parle de son ex, ah... Bon sur cette condition, déjà, on était pas bien.
Déjà. Puis, quand quelqu'un te dit au bout de trois mois de séparation, qu'il est passé à autre chose et que tout va bien, mais barre toi vite en courant mais loin très loin. C'est ce que j'ai failli faire en plus, quelle andouille je fais.
Ma mère m'a demandé: "Mais où en étais tu toi au bout de 3, 4, 5, 6 mois?"
J'en étais nulle part, Maman, je recommençais à peine à manger, je faisais semblant tout le temps, pour tout, et pour n'importe qui, et j'étais dans un véritable no man's land.
Alors maintenant, plus que jamais, ce que cette pseudo histoire m'a appris, c'est que je dois encore et toujours me fier à mon instinct, et ne surtout pas me faire filouter par des triceps saillants et un sourire d'allumeur.
Ce que cette histoire m'a également appris, c'est que je suis prête, moi, je sais où j'en suis.

Je suis prête à aimer, je suis prête à être aimée, mais pas de suite et pas par n'importe qui.
Juste parce que pour l'instant je suis un petit peu agacée, je vais être un poil vindicative parce que je sais que vous me lisez pour certains. Alors prenez un peu de la graine de ce que je vais vous dire, parce que ça commence à bien faire par contre, suffit les conneries, merde.

Par pitié, cessez de nous faire des phrases, juste pour pouvoir tirer votre crampe, de manière régulière, allez au bout des choses, assumez, nous sommes dans une société où nous pouvons comprendre ce genre de choses, et être en manière de choisir si cela nous convient ou non.
Pantxoa m'a dit l'autre jour, mais tu sais, ma poulette, un mec peut être attentionné et gentil juste pour obtenir un petit cinq à sept . Eh bien, je dis non, halte là.

Par pitié, si vous n'êtes pas intéressé, ne jouez pas la comédie, eh vas y que je t'offre des fleurs, je t'invite au resto, et je te tiens systématiquement par le cou dans la rue.
Mais on arrête ça de suite. Pour nous, ce sont les codes d'un mec qui a un minimum d'affect pour nous. Et puis de toute façon, moi j'aime pas ça me faire tenir par le cou dans la rue, ça me gonfle, je marche mal, je ne suis pas à l'aise.

J'espère que vous en tiendrez compte au sein de vos prochaines relations. Allez on répète tous après moi.
Pas de gestes ou de paroles attentionnés, on ne reste pas dormir collé à la fille, on ne lui paye pas le resto, on ne lui écrit pas tous les jours, et on ne l'appelle surtout pas mon petit chat ou ma belle, stop.
Surtout si c'est pour lui balancer derrière qu'en gros on s'est forcé, parce qu'on a pas le petit coup de coeur, la petite étincelle, le coup de foudre et ni les papillons.
Mais qui croit encore au coup de foudre à notre âge d'ailleurs???
Eh les gars, une dernière missile, faut arrêter de croire qu'on vit chez Bridget Jones, non mais pincez moi je rêve.
Et je vous donne le dernier coup de grâce, on parle de votre talent démesuré à faire le mort lorsque vous avez envie de nous dégager, c'est quoi cette histoire?
Ah ça, depuis tout petit, vous en êtes fiers de vos attributs masculins, je le sais j'élève deux garçons, avec le kiki et les balls j'en entends parler tous les jours.
Et sinon, lorsqu'il s'agit, de les poser sur la table? On en parle?
Bon voilà, je pense que vous avez compris la leçon.
Comme moi, d'ailleurs, qui sait, peut être qu'à 65 ans, je ne me ferai plus filouter?

J'avoue que j'ai été déçue, je pensais qu'avec un type plus vieux, ça serait différent mais ça ne l'a pas été, celui qui me paraissait sortir du lot, était finalement comme il l'a dit, plutôt banal.
Alors je me suis souvenue de ce que j'avais vécu cet été avec mon girl's band. Je me suis rappelée nos éclats de rire, les soirées crêpes, raclette, les goûters, les arrivées de courses, où j'avais été émue que l'une d'entre nous boucle le 45 de Bidarray avec classe et énergie.
Avec elles aussi, on fait des listes, qu'on réalise petit à petit. Des courses, des restos, des sorties montagne et des sorties Biarritz... tout ça tout ça.

Je me suis rappelée aussi que le calendrier Trail tombe sur les weekend où j'ai mes schtroumpfs. 
Simple détail, l'une d'entre nous sera toujours dispo pour les garder pendant ta ourse à l'arrivée, m'a lancé l'une d'entre elles. On s'est déjà organisées pour Saint Pée... De la magie, je vous dis...
Je me suis rappelée, qu'en Février, je pars à Séville, qu'à un autre moment je pars ailleurs aussi (tchut tchut pas de lieu pas de date, Laura me lit), qu'il y aura l'euskal Trail avec Valérie, le swimrun avec Audrey, le GTVO avec Alexia, suivi de la fermeture des fêtes de Pampelune pour la récupération bien sûr.

Il y aura le mariage de mon amie Tiphaine, avec elles toutes. Puis celui de Laura, mon amie de toujours.
Y aura des tas de projets, des tas de fous rires, avec mes petits, avec elles, puis elles et eux aussi. Alors 2018 m'a offert ça, la certitude que je me suffis à moi même, en terme de relation amoureuse évidemment.
Et 2019 m'offrira l'énergie de réaliser tout ce que j'ai prévu. Avec ou sans amoureux d'ailleurs. 
Je préfère penser aujourd'hui que je n'ai pas de place pour ça. Et vivre intensément, démesurément...Puis parvenir à choisir seule, on sait bien que choisir c'est perdre quelque part, alors je veux perdre pour gagner encore plus, encore plus, toujours plus.

Alors bonne année à toi aussi. Je te souhaite d'obtenir tout ce que j'ai acquis. Bisous.



jeudi 8 novembre 2018

Eskerrik Asko

"Une nuit je m'endors avec lui
Mais je sais qu'on nous l'interdit
Et je sens la fièvre qui me mord
Sans que j'aie l'ombre d'un remords
Et l'aurore m'apporte le sommeil
Je ne veux pas qu'arrive le soleil
Quand je prends sa tête entre mes mains
Je vous jure que j'ai du chagrin" Amoureuse. Véronique Sanson

Moi, j'aime bien les chansons un peu ringardes, surtout celles qui parlent d'amour. Je ne sais pas pourquoi, ça a toujours été mon truc, je peux même te dire que j'ai une culture assez vaste et riche en termes de chansons d'amour ringardes.
Richard Cocciante, Alain Chamfort, Michel  Fugain, oh j'en chiale rien que d'y penser...
Du coup, l'autre jour, je me sentais l'âme plutôt fleur bleue, et je me suis payé le luxe d'un petit remix, forcément, y avait Véro, dans la bande-son.
Et puis, en écoutant plus précisément les paroles, ça m'a fait froid dans le dos, j'ai pas voulu comprendre ce que ressentait Véro, j'ai peut-être même eu envie de la traiter de pute, puis non.
J'ai pensé à elle, à ton caniche, comme je l'appelle, pour t'emmerder, ton caniche, avec sa coupe de cheveux de Bonnie Tyler.
Et j'ai bien compris qu'elle n'avait pas eu de remord, aucun même. Elle avait eu la fièvre, tu lui avais mis la fièvre ouais (pendant des heures, j'aime beaucoup NTM aussi), avec ton regard noir ténébreux, et je la comprends.
Elle n'avait pas eu de remord de se pavaner à tes côtés aux fêtes de Bayonne la veille de mon accouchement, non plus d'ailleurs lorsqu'elle m'avait souhaité de passer une grossesse paisible et sereine, alors qu'elle écartait déjà ses cuisses de moineau.
Voilà, voilà.
Ce que je veux juste te dire, c'est qu'avant lorsque je pensais à ça, j'étais dévastée, j'aurais pu en crever de colère, de chagrin, et de désespoir. Je voulais casser la gueule au monde entier.
Mais aujourd'hui, à l'écriture des ces petites anecdotes, parmi tant d'autres, on ne peut plus, réjouissantes, moi je n'ai plus l'ombre, pour ma part, d'une quelconque émotion.
cela ne me fait plus rien, t'imagines.
Je veux te dire, que je n'ai plus l'ombre d'un regret, plus l'ombre d'un chagrin.
Ton regard de braise ne me fait plus rien.De la lassitude peut-être, rien de plus, même en écrivant cela, je suis lasse d'imaginer ton regard par en dessous.
Tu vois, quand je t'ai mis dehors, il y a trois ans, je croyais que je mettrais une vie à panser mes plaies. Quand je fumais clope sur clope au balcon, en priant tous les dieux auxquels je ne crois pas, que tu reviennes.
Je pensais que je mettrais dix vies à retrouver le sourire, à ne plus pleurer comme une madeleine ou baisser les yeux quand on me disait "ça va?", mais ça c'était sans compter sur mon ego surdimensionné, et sur mon amarda de femmes s'affairant autour de moi, à tour de rôle.

On pourra dire ce qu'on veut, que je suis prétentieuse, que je me la raconte mais je m'en fous comme de l'an quarante, parce-que c'est cette putain de confiance en moi, qui m'a libérée de ton regard de braise et de ta fossette sur la joue gauche qui se creuse, uniquement lorsque tu éclates de rire.
Je ne t'aime plus, je ne t'aime plus, tu ne me fais plus rien, je ne ressens plus rien, même pas de la haine, rien, nada, parce-qu'en réalité, je te remercie.
Sans le savoir, tu m'as rendue service, tu m'as libérée, de ta psychorigidité. Tu m'as libérée de tes mensonges, de ton manque de tendresse et d'estime, tu m'as libérée de tes exigences.
Tes coups bas ont fait de moi, quelqu'un de fort et d'indestructible. cette rage que j'avais, s'est transformée en force. Parfois, je m'écroule, je m'étale, façon ventriglisse dans une flaque de boue, je doute, de moi, de mes capacités j'avoue, mais toujours, toujours, je me relève et la tête haute, toujours.
Je n'arrive encore pas à savoir si je te pardonne mais je te remercie de m'avoir offert cette liberté.
Quelques amants, quelques amoureux de passage, d'histoires pansement, doliprane, m'ont rendu ce que tu m'avais volé.
Et je te plains, de n'être pas aussi libre que moi, d'être prisonnier d'une relation qui ne te convient pas et qui ne te ressemble pas.
Je te plains d'être encore avec elle et de dire à qui veut l'entendre que tu n'en as rien à foutre, que tu es seul, qu'elle ou une autre, c'est pareil. Vraiment, y a pas à dire, tu vends du rêves, mec.
Je te plains, parce-que quand on s'est rencontrés, tu étais l'amoureux, dont je rêvais, tu étais l'amoureux le plus amoureux du monde.
Et quand tu parles d'elle, je vois bien que notre histoire t'a tellement déçu, que toi, tu t'es tellement déçu de bassesse,  que tu ne crois plus en rien.
C'est le monde à l'envers, t'imagines.
Alors que moi, je crois encore que je vais décrocher le gros lot. Et je vais le décrocher crois moi.
Qui de nous deux finalement a raison? Je sais pas, je dirais que t'as toujours eu les pieds sur terre, et moi la tête dans les nuages.
Dans un de mes premiers posts, où je ne croyais à rien  de ce que je racontais, je disais qu'on avait rien à voir tous les deux.
Et ça c'était vrai. Je n'aurais pourtant pas fait mes enfants avec quelqu'un d'autre que toi parce-que j'ai été folle de toi, parce-que tu m'as mis la fièvre, bien avant de lui mettre à elle. 
 Parce-que ton regard, ce 10 Janvier 2009, dans mon salon, à 8h26 du matin m'avait fait chavirée, pour je croyais, toute une vie.
Parce-que ta fossette me promettait monts et merveilles, et que ton culot hors normes me séduisait chaque minute où tu ramenais ta fraise avec insolence et désinvolture.
Aujourd'hui, j'éteins avec humour, cynisme et dérision, ton insolence, qui parfois m'exaspère.
Il est vrai, je suis en position de force, pour des siècles et des siècles, Amen.
Aujourd'hui, je ne te regarde plus, je te considère vite fait. Tu ne me fais plus rien, il m'aura fallu trois ans, bordel pour écrire ce post.
Trois ans. L'amour dure trois ans, a dit Beigbeder. Il en faut autant pour des femmes comme moi, pour avancer, sans se retourner.
Alors, parce-que moi, je crois encore à l'amour, j'hésite, entre un Charlie, un amoureux, je ne sais pas trop à vrai dire. Je sais en tout cas que je suis prête à aimer. Un Charlie qui deviendrait un amoureux, oui oui, c'est ça que je veux.



Tu sais, y a pas longtemps, j'ai ressenti à peu près la même chose, le même intérêt démesuré pour quelqu'un que lorsque je t'ai rencontré. 
Dix ans que j'avais pas ressenti ça, cette ivresse.
Et je me suis dit, que sans toi, sans tes bavures, je n'aurais pas eu la chance de rencontrer quelqu'un qui me correspondra toujours mille fois mieux que toi...
Alors toi, qui crois savoir parler basque, à toi, je  te dis Eskerrik Asko, milesker et mille fois metxi...
Tu m'as rendue libre, tu m'as rendue moi.
Et je t"assure, j'ai jamais été aussi heureuse... Eskerrik Asko...


"Le spleen n'est plus à la mode, c'est pas compliqué d'être heureux
Le spleen n'est plus à la mode, c'est pas compliqué
Tout, il faudrait tout oublier
Pour y croire, il faudrait tout oublier
On joue, mais là, j'ai trop joué
Ce bonheur, si je le veux, je l'aurai" Tout oublier. Angèle.



mercredi 2 mai 2018

Tournez manège!

"Se faire la belle, se faire la malle, faire le mur, se mettre au vert, voler la clé des champs et jouer les filles de l'air....
Sauver ma peau, sauver ma peau, et mettre les voiles quand les larmes sonnent l'alarme, prendre le large et sauver ma peau, sauver ma peau, se mettre en cavale, ne pas se retourner sur l'animal..." Sauver ma peau. Brigitte.

L'heure est grave, je ne pensais pas qu'un jour, j'en arriverais là. Je ne pensais pas qu'un jour, je jetterais les armes, vraiment. Je m'imaginais quoi, que jamais je ne grandirais? Moi aussi franchement.
Y a des paires de claques qui se perdent, et je parle pour moi, enfin pas que.

Il y a dix ans, ça ne va pas t'étonner des masses si je t'avoue que je galérais déjà en terme de relations amoureuses, c'est pas un scoop.
Si on est pas douée à 35 ans, je te raconte pas le désastre à 25 ans.
Quoique je suis dure avec moi même, je crois quand même que c'était plus facile, en fait.
Déjà, on va pas se mentir, j'étais plus fraîche, et peut-être un peu (beaucoup) plus naïve aussi, alors sans doute, que c'était plus fastoche de pécho, ça c'est certain.
Avec du recul, je crois que je n'étais pas non plus hyper regardante, moins que maintenant en tout cas.
Ce que je veux dire, c'est que ça m'est arrivé plusieurs fois d'embrasser un garçon par politesse, même si j'étais pas franchement emballée, au cas où, et pour être sympa aussi.
Bref, là où je veux en venir, c'est que lorsque j'ai rencontré le bellâtre, je dois avouer que j'ai été soulagée.
Rien qu'en le voyant assis dans mon salon à 8h du matin, j'ai su que j'allais l'embrasser le soir même, (et pas par politesse), j'ai su que j'allais tomber littéralement amoureuse de lui, j'ai su sans doute, qu'il allait aussi pulvériser mon cœur tant il était beau (à l'époque), et totalement irrésistible d'assurance et d'insolence.

Et surtout j'ai su qu'avec lui pendu à mon cou, je disais merci au revoir à toutes ces histoires pourries, sans queue ni tête, et au sein desquelles, j'avais constamment l'impression de me faire filouter.

En me mariant, j'ai franchement eu envie de danser la Macarena en string sur l'autel des relations à sens uniques, qui saoulent et nous mettent la tête à l'envers, à nous les gonzesses.

Je me revois, tiens, dire à Valérie, "Et là, qu'est ce que je lui envoie, il me dit salut ça va?"
-"Bah, vas-y répond, ça irait mieux si tu venais me voir, je t'aime"
-"Arrête, je vais pas lui dire je t'aime, je sais même pas si je l'aime en plus"
-"Mais si c'est bien, et rajoute mon chéri"
Ah ça pour me faire écrire des conneries, elle était balaise. En attendant, elle, elle était vachement plus douée que moi au final.
J'ai jamais su faire,  j'ai jamais su quoi répondre aux textos, j'ai jamais su faire mariner Machin, ou trucmuche. Nulle... Je partais du principe, qu'on doit rester soi même. Peine perdue.

Je pensais que ces soirées à parler d'untel qui ne m'a pas appelée depuis 6 jours, alors qu'il est tout le temps connecté je ne sais où, en tentant par tous les moyens de ne surtout pas ouvrir les yeux, et de trouver une raison à son silence, je pensais que ces discussions merdiques et obsolètes, disparaissaient à tout jamais avec le mariage.
Eh non, raté, puisque pour certaines, il y a le divorce derrière!

Alors, voilà, dix ans après rebelote. Et j'avoue que là c'est trop, j'en ai sincèrement ras le tutu de tout ça.
J'ai l'impression désagréable même de devenir un peu aigrie, ou alors simplement agacée.
D'où mon envie soudaine de prendre l'air et de "sauver ma peau".
Depuis que je suis séparée, j'ai bien essayé de rencontrer quelqu'un de chouette.
Je pensais l'avoir trouvé avec le doux et insaisissable, tu parles Charles.
Tu crois choisir un gentil, et tu te retrouves avec un je m'enfoutiste qui te fait de la peine comme pas possible.
Alors concrètement, j'ai rencontré plusieurs catégories de garçons. Et y en a pas un seul qui m'a emballée et donner envie de croire que ce serait différent.

Déjà, à mon âge quelque peu avancé, c'est plus compliqué, et avec ma situation, n'en parlons même pas.
Faut croire que les types pensent, qu'on va leur demander un autre enfant, et aussi au passage d'adopter les notres, n'importe quoi.
Bref, il y a dix ans, c'est ça qui aurait pu résonner dans ma tête "Ici tout l'monde déraille, tout l'monde déraille, t'es cent fois trop, t'es cent fois trop bonne" Hit Sale. Thérapie Taxi.

C'était plus facile, plus simple et plus léger. Une fois, y en a un qui m'a craché ça à la figure: "moi j'veux de la légèreté et avec toi, c'est tout sauf léger".
Ah d'accord, merci.

Aujourd'hui, plus rien ne résonne dans ma tête, plus personne ne me dit que je suis bonne.
 Faut croire qu'avec l'âge, avec les expériences, et les rides qui se creusent comme des parenthèses enchantées, ou pas d'ailleurs, on perd en saveur, si c'est pas malheureux.
Souvent, je me dis que si j'avais su tout ce que je sais, il y a dix ans, j'aurais été redoutable.
Mais finalement, c'est bien trop s'avancer que de prétendre ça. J'aurais sans doute fait exactement les mêmes erreurs, fleur bleue que je suis.

Peu de temps après ma séparation, je t'avais parlé de Tinder, cette application magique qui te permet de parler de la pluie et du beau temps avec d'illustres inconnus.
Parfois, certains sortent du lot mais parfois (souvent) pas.
Les photos peuvent être trompeuses mais par contre, qu'on se le dise, l'expression écrite et l'orthographe ne pardonnent pas.

J'y vais parfois, par ennui, je l'avoue mais c'est toujours la même rengaine, alors du coup, je supprime mon profil aussi sec.
Y a différents profils bien sûr, et j'ai envie d'en rigoler pour qu'on oublie un peu que je suis en train de devenir une vilaine sorcière méchante et amère.
Même si dans ce que je vais te raconter là, je risque aussi d'être très vilaine.

Alors commençons, par le papa presque quarantenaire fraîchement séparé, celui ci pourrait être séduisant et intéressant, mature, drôle, spiriuel. Il sait ce que je vis, il sait ce que représente un échec amoureux et il est souvent gentil et compréhensif, je l'admets.

Déjà, je n'aime pas les gosses, je n'aime que les miens, déjà. Et puis, il y a toujours un "mais", un truc qui fait qu'il n'y aura pas moyen. Trop, pas assez.
Je me demande parfois si je ne cherche pas systématiquement le tout petit détail, qui me donnerait l'excuse que ça ne marche pas.
Et puis surtout, je vais tout saboter, une fois n'est pas coutume, en me faisant retourner la tête par le gugusse qui va suivre.

Comme toujours, c'est tellement plus intéressant de s'emballer pour un mec qui n'en aura rien à cirer et à qui de surcroît, tu foutras les miquettes!
Ah on ne se refait pas einh!
Alors pour les plans pourris, dix ans en arrière, où tu attends systématiquement un signe, un texto, un snap, et compagnie, couillonne que tu es.Pour ça, il y a le presque, le tout juste trentenaire.

Le type qui n'a pas d'enfant, qui n'en veut pas tout de suite, qui n'en aura sans doute jamais même, oh génial!
Comme ça il ne pourra surtout pas te comprendre et avoir suffisamment de maturité pour avoir de l'empathie, surtout pas.

Ce mec là, forcément est super léger, super marrant, ah qu'est ce qu'on rigole, moins quand il disparaît pendant un mois.
 Méfiat, celui là est là uniquement pour prendre du bon temps, et pourquoi pas accrocher une "MILF" à son tableau de chasse.
Et qui plus est, d'actualité, puisqu'à priori, vient de sortir au ciné, un film avec le même titre "MILF".
Que je vais m'empresser d'aller voir, histoire d'y voir plus clair. Je vais peut-être y apprendre, y comprendre des choses, qui sait.
Je ne dis pas qu'on doit construire à tout prix, c'est pas forcément ce que je veux, mais bordel, de la considération, meeeeeeerde! Et chez les MILF aussi, il y a un petit cœur qui bat, et des petites larmes qui coulent des fois.

IL y a aussi le mec parfait sur Tinder, celui que tu attendais, tu fonds en voyant ses photos, encore plus lorsqu'il t'explique ce qu'il attends de la vie. Tu te dis, peut-être que cette fois, cette application merdique va te faire mentir, peut-être que c'est le mec bien parmi tous ces boloss et autres crevards.

Tu vas au rendez-vous le cœur palpitant, tu as mis ta plus belle robe, la longue à fleurs.
Et de dos, déjà, tu sais que ça va pas matcher, t'as clairement envie de chialer.
Tu te dis que tu pourrais poser un lapin, mais il a ton numéro et tu es polie quand même.
En fait, les mimiques, l'intonation, la façon de s'exprimer, ça y fait beaucoup, et là pour le coup, j'avais envie de me barrer en courant , mais comme je ne suis pas si vilaine que ça, je suis restée gentiment.

Et pour finir, bien entendu, il y a tous ceux, qui fréquentent l'application dans l'espoir de rencontrer une actrice porno, pour un one shot.
Je me revois encore lire, pantoise, au bout de deux minutes de conversation:" Je viens chez toi"
et moi de répondre "Pourquoi faire?", "laisse tomber", il a répondu ce con.
J'aurais du lui répondre, "d'accord, je t'attends vétue de dim up, d'une guêpière noire, en position lascive sur des draps en satin blanc, ducon la joie", et de lui filer l'adresse de mon ex.
Et voilà, c'est tout moi, j'ai tout le temps les meilleures idées, deux semaines après la bataille, fuck.

En définitive, ce n'est vraiment pas pour moi, j'ai encore une fois supprimé mon compte, d'autant plus, que c'est un microcosme ce truc ma parole, tu te retrouves à croiser des types dans la rue à qui tu n'as jamais répondu. Tu te rends compte parfois que tu as des amis en communs sur Facebook, avec une copine, et donc tu supposes, et tu fais  bien, et franchement ça fait rêver qui? Pas moi en tout cas, je suis fatiguée, de tout ce cirque.

Tout ça, parce que je voudrais bien me faire câliner devant la télé une fois par semaine (au moins).
Tout ça parce que j'aimerais bien que quelqu'un de doux s'intéresse à moi, de la douceur, juste ça.
Mais c'est quand même pas une raison pour se brader, ou accepter tout et n'importe quoi.
Faut pas pousser mamie dans les orties quoi.
Une fois, tu m'as écrit ça, toi qui me lis. tu m'as écrit: "...En attendant, bannis la médiocrité, c'est pas ta came", si tu savais qu'à chaque petit coup de grisou, c'est à cette phrase que je pense.

ET donc, et même si je tends à devenir une mégère, voilà donc ce à quoi j'aspire, le must sinon rien.
"Je veux de l'amour qui rend fort
Je ne veux pas celui qui blesse
Celui qui vous jette à terre
Celui qui vous traîne en laisse". Sauver ma peau. Brigitte (encore et toujours...)
 Donc, ce soir, j'ai supprimé mon compte, j'ai brûlé ma laisse, et je vais sauver ma peau, une bonne fois pour toutes.









samedi 28 avril 2018

Mon lino

"Non je ne veux plus jamais travailler
Plutôt crever
Non je n'irai plus jamais au supermarché
Plutôt crever

Non mais laissez-moi
Non mais laissez-moi
Manger ma banane

Non mais laissez-moi
Non mais laissez-moi
Manger ma banane tout nu sur la plage" Philippe Katerine


C'est la chanson préférée de ton frère c'est vrai, mais j'ai trouvé que c'est celle qui te résumait le mieux.
Je ne sais pas quel ado, quel adulte tu vas devenir, mais ce dont je suis certaine, c'est que tu vas me combler, mon amour. Je sais aussi qu’avec ton tempérament, tu vas tout autant me pousser à bout, et me désarmer l'air De rien à coups de grands sourires et de minauderies. Je me fais berner à chaque fois...

Je t'ai tellement voulu, je t'ai tellement désiré mon amour. Tellement que tu étais à peine dans mon ventre que j'avais déjà grillé trois tests de grossesse.

Négatifs forcément, mais moi, je le savais déjà que tu étais là.
Je voudrais te dire tant de choses que tu ne devrais jamais savoir.

Je voudrais te dire, surtout que dans mes pires, mes plus sombres heures, où je serais bien allée faire un tour de l'autre côté de la barrière. Où la vie m'était tellement insupportable, que je serais bien partie faire une bise à ton grand père, mais y avait un truc plus fort, un truc bien plus fort et ce truc c'était toi, c'était lui. L'envie de vous connaître, le désir de savoir quels hommes vous seriez, ça a dévasté, ça a exterminé mes envies d'aller voir ailleurs.

Tu sais, mon amour, dès le début entre nous, ça a été tumultueux, y a eu les nausées, les coups de pieds, les coups de pelles, j'ai peut-être pas besoin de te le rappeler, c'est vrai t'étais là, bien niché au fond de moi, t'as tout vécu en direct.
A vrai dire, je me serais bien défoncée, shootée, enivrée, prostituée même,  pour lui faire mal, encore plus fort.
 Mais tu étais là, mon amour, alors j'ai appris à respirer pour toi, mon amour, j'ai appris à méditer ouais, et tous les deux, on a trouvé, on a fait la paix.
Tu ne pouvais pas te pointer un autre soir que le samedi des fêtes de Bayonne.
Faut dire, je t'avais tendu des perches, en faisant du toboggan durant des heures l'avant veille de ton arrivée, et en poussant le vice jusqu'à aller me pavaner à la fête, le ventre prêt à exploser.
T'es arrivé en fanfare dans la nuit tel un festayre rentrerait chez lui se reposer après un dur moment de festivités.
Quand je t'ai vu, j'avoue que j'ai été surprise, pas déçue, mais étonnée que tu ne ressembles pas comme deux gouttes d'eau à ton frère.
J'ai même failli dire à la sage femme, "mais dites donc, c'est pas ça que j'avais commandé"! 
Au lieu de ça, je lui ai un peu raconté le contexte dans lequel t'arrivais mon amour, sans vraiment réaliser, que c'était la bourrasque, la tempête, et l'ouragan.

Je 
me souviens que tu avais deux grandes billes noires à la place des yeux.

Et c'est terrible mais je n'arrive jamais à être fâchée après toi plus de trois secondes, c'est terrible. Tu n'as qu'à me scruter avec ton regard noir pour que je retourne ma veste. 
Ce regard je le connais, mon Lino, je le connais, c'est le même que celui qui m'avait dévastée, il y a dix ans. 
Ces grands yeux noirs, ténébreux, qui semblent te toiser, puis te promettent le monde entier l'espace d'après, ce regard pour lequel j'aurais pu donner tout ce que j'avais.
T'es son portrait craché, mon bébé, je devrais dire quoi? J'en suis ravie, il était si beau, quand je l'aimais, si tu savais. Sauf que lui j'ai cessé de l'aimer, il s'est défait alors que toi jamais je ne cesserai de t"aimer.

Et ça tu le sais, mon petit chat, t'es dingue, t'es fou, et je ne sais pas bien comment je vais faire pour te maîtriser.
Du haut de tes deux ans et demi, c'est toi, qui as déjà compris comment me maîtriser.
Comme pour ton frère, parfois, je t'observe et je me demande encore comment j'ai fait pour fabriquer un phénomène pareil.
Sans doute, que toutes les mamans du monde entier se disent cette même chose, mais quand même avec toi, y a du level.
Dès que je me fâche ou que je hausse le ton, tu me regardes d'un air désespéré, et me crie :"un câlin, Maman, un câlin".
Faites que toutes les situations les plus délicates se désamorcent avec un câlin, et qu'on en parle plus.
T'es arrivé, mon amour, à un moment où je manquais cruellement d'amour, mon amour, j'en crève encore tellement j'en voudrais, mais toi, toi tu me combles.
Si on m'avait dit que je me marrerai autant avec des mioches, je l'aurais pas cru.
Mes mouflets, parce que les nains, ça a jamais trop été ma tasse de thé!
je pensais pas qu'on pourrait autant rigoler. Je pensais même que je serais super rigide, ouais ok, on remballe!

Mon amour, tu sais, les premières fois, où je passais mes vacances seule avec vous, m'angoissait. Tu sais, mon Lino, la vilaine, le goujat, ils m'ont volé ta première année et j'en suis tellement désolée.
Tu sais à ma décharge, et même si je me souviens de rien, je me rappelle juste que je t'ai aimé. Et on me rendra jamais tout ça, on me rendra pas ton premier éclat de rire, ta première dent ou ta première purée, mais je graverai tout le reste.

ET qu'est ce qu'on se marre, avec toi, et avec lui, j'ai envie de foot et de têtes, de pêche aux crabes, j'ai envie de saltos du grand plongeoir de la piscine, j'ai envie de gaufres et de spaghettis bolo, où vous vous en foutez partout, j'ai envie que vous dessiniez sur le murs... Ah! On me souffle dans l'oreillette que c'est déjà fait. J'ai envie que vous fassiez des ventriglisses dans des flaques de boue et que je râle un peu fort juste pour la forme, puis que j'éclate de rire avec vous.
Puis, j'ai envie de cacas boudins hurlés aux passants,  de grosses boîtes dans les vagues, de churros bien gras, puis de voyages partout dans le monde, quand vous serez plus grands.
J'ai pas de mec, vous serez mes mectons sûrs, pas d'embrouilles, pas de plans pourris.

Tu sais, mon amour, j'aime pas vraiment la femme que je suis, je trouve que je me fais pas assez respecter, que je suis minable même, je trouve qu'on profite de ma gentillesse, et de mes faiblesses, je trouve pas ça club,Sur le papier, je sais bien que c'est sympa, mais y a qu'à gratter pour qu'ils se barrent tous en courant ma parole.

Mais j'aime la maman que je suis. Je sais bien que si Supernanny trainait dans les parages, elle hallucinerait, sans doute mais qu'est ce qu'on rigole.
Je sais qu'il suffit que ton oeil noir frise, qu'il suffit que tu te dandines en minaudant, pour que je revois mon autorité à la baisse, en fondant d'amour et tout court, et ça tu l'as déjà bien pigé, futé que tu es.
C'est grave? Ce qui serait grave c'est que tu cesses de me câliner, mon amour. 
Depuis toujours, t'es mon bébé koala, tu es tellement souvent pendu à mon cou et tu me combles, mon amour.
L'autre jour, du haut de ton tout petit âge, tu m'as lancé "tu es belle , Mamon, t'es ma mèèèère". Je dois faire quoi moi, à part défaillir.
Puis le lendemain, c'était "laisse moi tranquille, j'ai pas envie". Ah bon? C'est déjà l'adolescence, fichtre c'est un peu tôt mon bichon non?
Alors c'est pas si grave, einh, s'il y en a pas un qui soit foutu d'être à la hauteur, puisque je t'ai toi, puisque je l'ai lui.
Tu sais, vous avez du bol d'être ensemble, votre complicité, elle me fait mourir, aussi, mourir de bonheur, elle me rend ivre de vos sourires, vos petites fossettes, les mêmes que celles qui m'avaient tant plu dans une autre vie.
Y a pas un jour qui passe sans que vous ne serriez pas fort fort dans les bras l'un de l'autre et je meurs. Puis parfois, souvent, vous vous battez, je m'énerve, je crie, je me fâche, et vous partez vite main dans la main vous réfugier dans votre chambre, je meurs, je souris, et comme d'habitude, je reste fâchée 26 secondes, c'est terrible.
J'aime pas trop la femme que je suis. 
Mais vous fabriquer, vous rencontrer, vous aimer, vous accompagner à devenir des types chouettes, c'est ce qui me permet d'avoir un peu de douceur, de bienveillance à mon égard. Parce qu'être votre maman, c'est le truc que je préfère, même si souvent je suis à côté de la plaque, que je vous fais peur dans le parking, ou que je fais semblant d'avoir oublié de vous faire à manger. 

Alors quoi mon Lino, je sais aujourd'hui que tu as été ma chance, tu seras toujours mon occasion, mon opportunité de voir la vie avec légèreté et humour, t'es si drôle. 
Et tu verras mon amour, tu verras qu'on a pas fini de rire, j'ai trop pleuré, alors maintenant, on continuera de se marrer, tant que je t'aurais agrippé tout contre moi, puis même après.
Reste juste je m'enfoutiste, promets moi d'être toujours aussi a l'aise, et sûr de toi, et on aura jamais peur de rien.